Editorial La Découverte
Fecha de edición abril 2018 · Edición nº 1
Idioma francés
EAN 9782707199669
Libro
Venu des pays anglo-saxons dans les années 1980, le concept de mondialisation recouvre aujourd'hui tous les domaines. Les économistes s'en sont emparés, puis les politiques et les journalistes. La mondialisation a tellement été étudiée et commentée qu'il semble impossible d'en donner une vision nouvelle. Un défi que François Fourquet voulait pourtant relever. Sa curiosité phénoménale s'étendant bien au-delà de la sphère économique, il avait l'ambition d'écrire une histoire de la mondialisation depuis la Préhistoire à nos jours, projet que sa disparition prématurée a laissé inachevé.
Il nous a laissé cet essai remarquable, un texte qu'il présentait comme une introduction à l'histoire de la mondialisation, y présentant ses concepts, destinés à examiner les étapes de l'unification du monde. Empruntant aussi bien aux économistes et aux philosophes qu'aux historiens ou aux psychanalystes, il y révèle une pensée originale permettant de penser le moment actuel de la mondialisation dans la longue durée.
A la suite des thèses de Fernand Braudel sur l'économie monde, François Fourquet analyse l'évolution de l'écomonde et, ce faisant, il se démarque radicalement des économistes qui voient le monde comme une agrégation de nations. S'inspirant de Marcel Mauss, il considère le monde comme un phénomène social total, dont les nations ne sont que des parties, échouant souvent à maîtriser des flux qui les traversent.
Reprenant l'image de la main invisible d'Adam Smith, Fourquet montre enfin que si les hommes " accumulent la richesse et la puissance pour eux-mêmes ou pour leur nation, c'est le monde qui s'enrichit et devient puissant, dense, unifié et mondialisé. L'humanité semble poursuivre un but commun à travers ses divisions et ses guerres : son unification, la mondialisation du monde. " Outre la préface de Christian Chavagneux, cet essai est utilement complété par un article de l'auteur, Le rapport international est toujours dominant, adressé à l'économiste Robert Boyer et par la réponse de celui-ci.
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