Editorial Gallimard
Colección Quarto, Número 0
Fecha de edición octubre 2010 · Edición nº 1
Idioma francés
EAN 9782070128778
910 páginas
Libro
"Tu dois te représenter quelle violence je me suis fait pour sauter à pieds joints dans mes nouvelles occupations. Je dois en être intimement secoué et, lorsque, sans me le demander, mon roman se présente à moi, moi qui ai toujours aimé tout ce que j'ai fait, je reste stupéfait devant l'évidence de mes images, et j'oublie le monde entier. Ce n'est pas l'activité qui me rend si vivant, c'est le rêve... " Italo Svevo, à sa femme, 1900. "Vers la fin de l'après-midi, ne sachant à quoi m'occuper, je pris un bain. Je sentais sur mon corps une souillure et j'éprouvais le besoin de me laver. Mais une fois dans ma baignoire, je pensai : "Pour me nettoyer, être vraiment net, il faudrait que je sois capable de me dissoudre tout entier dans cette eau." En moi toute volonté était si bien abolie que je ne pris même pas le soin de m'essuyer avant de remettre mes vêtements. Le jour tomba. Je restai longtemps à ma fenêtre à regarder, dans le jardin, les feuilles nouvelles des arbres ; et, là, je fus pris de frissons. Avec une certaine satisfaction, je pensai que c'était un accès de fièvre. Je ne souhaitais pas la mort, mais la maladie ; une maladie capable de me servir de prétexte pour faire ce que je voulais, ou de m'en empêcher " La Conscience de Zeno, chap. VI.
Pepa Linares de la Puerta (Madrid, 1948) estudió filología italiana e hispánica en la Universidad Complutense. Ha traducido narrativa de autores ingleses y estadounidenses como Peter Viertel, Edith Wharton, Bernard Malamud, Muriel Spark y George Meredith; e italianos como Camillo Boito, Luigi Bartolini, Giusepe Bonaviri, Scipio Slataper y Beppe Fenoglio. También ha traducido crítica, lingüística, arte y ensayo político de autores como Norberto Bobbio, Giorgio Vasari, Antonio Forcellino, Leonardo Sciascia, Claudio Magris, Michael Ignatieff y Geoffrey Parker. Ha dirigido varios talleres de traducción. Es premio "Ángel Crespo" 2014 por la traducción de "El partisano Johnny", de Beppe Fenoglio.
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