Editorial Gallimard
Colección Quarto, Número 0
Fecha de edición noviembre 2011 · Edición nº 1
Idioma francés
EAN 9782070129669
1016 páginas
Libro
Pour la plupart, ces oeuvres ont pour arrière-plan une société urbaine, occidentalisante et pervertie. Tanizaki a même créé un genre, « le naomisme , du nom de lhéroïne émancipée, Naomi, qui a servi demblème à son époque. Toutes développent les thèmes de la sensualité, de la fascination pour le corps de la femme et lart pervers de la séduction. Lhomme ou la femme aux prises avec leurs passions ne connaissent plus de limite : le meurtre sans scrupule et sans remords sinscrit dans leur logique intime et simpose tout naturellement comme la meilleure issue au terme de jeux spéculatifs déchirants.
Les passions mènent leur propre jeu, indifférentes à toute morale, à tout bon sens. On en voit laspect cocasse dans Le Chat, son maître et ses deux maîtresses où Tanizaki choisit une chatte comme objet dadoration. Dans Shunkin, Tanizaki développe avec cruauté la passion contrariée dune jeune fille dune grande beauté devenue aveugle à 8 ans (Shunkin) et de son serviteur Sasuke, qui laccompagne tous les jours chez son maître de musique où il retient fort bien lenseignement destiné à sa seule maîtresse.
Shunkin exerce tous les raffinements de la cruauté et de lhumiliation à son encontre jusquau moment où découvrant son talent pour le shamisen (un instrument de musique traditionnel), Shunkin lui enseigne tout ce quelle a appris. Jusquà la fin du roman, le lecteur restera incertain : qui a défiguré la si belle Shunkin à leau bouillante ? rendant ainsi possible lamour de Sasuke qui, pour être à la hauteur du sacrifice, se prive délibérément de la vue.
Dans Un amour insensé, Tanizaki dévoile son projet en ouverture, dès les premières lignes : « Je me propose de raconter le plus honnêtement possible, sans rien déguiser, dans sa vérité nue, notre vie conjugale, dont le monde apparemment noffre pas beaucoup dautres exemples .
Junichiro Tanizaki (Tokio, 1886-Yugawara, 1965). Uno de los principales exponentes de la literatura japonesa del siglo XX, se licenció en la universidad de Tokio y pronto se sintió atraído por la literatura occidental. En 1949 fue galardonado con el Premio Imperial de Literatura por su obra x{0026}lt;em La madre del capitán Shigemotox{0026}lt;/em . En 1956, suscitó una gran polémica con su obra x{0026}lt;em La llave x{0026}lt;/em por su audacia.
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