La séparation des chaires de grec et de latin au sein de l'Université française perpétue le mythe d'une distinction, voire d'une opposition, entre " la Grèce " et " Rome ".
Pourtant, l'Empire dit " romain " fut en réalité gréco-romain à plus d'un titre. Et d'abord par la langue. Certes, la langue véhiculaire qu'on pratiquait dans sa moitié occidentale était le latin, mais c'était le grec autour de la Méditerranée orientale et au Proche-Orient. Ensuite, la culture matérielle et morale de Rome est issue d'un processus d'assimilation de cette civilisation hellénique qui reliait l'Afghanistan au Maroc.
Enfin, l'Empire était gréco-romain en un troisième sens : la culture y était hellénique et le pouvoir romain ; c'est d'ailleurs pourquoi les Romains hellénisés ont pu continuer à se croire tout aussi romains qu'ils l'avaient toujours été. Le présent volume entend suggérer, à coups d'aperçus partiels et de questions transversales, une vision d'ensemble qui ne soit pas trop incomplète de cette première " mondialisation " qui constitue les assises de l'Europe actuelle.
Paul Veyne es uno de los principales historiadores franceses de la Antigüedad romana y profesor honorario del Collège de France. Sus numerosas publicaciones sobre la sociología romana o los mitos griegos, redactados en un estilo claro y gozoso, lo han convertido en un autor muy conocido y apreciado por el gran público. Entre sus últimos libros se cuentan:El sueño de Constantino: el fin del Imperio pagano y el nacimiento del mundo cristiano, 2006;Foucault: Pensamiento y vida,2008;Mon musée imaginaire, 2010;L" Eneide, 2012;Et dans l" éternité je ne m" ennuerai pas, 2014 (Premio Femina de Ensayo). Paul Veyne, conPalmira, el tesoro irreemplazable, formó parte de la primera selección del premio de la Revue es Deux Mondes. Asimismo está en lista para el premio Essai France Télevisions.
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