" En été 1957, après un accident de voiture, je fus, durant trois mois, la proie de douleurs suffisamment désagréables pour que l'on me donnât quotidiennement un succédané de la morphine appelé le " 875 " (palfium).
Au bout de ces trois mois, j'étais suffisamment intoxiquée pour qu'un séjour dans une clinique spécialisée s'imposât. Ce fut un séjour rapide, mais au cours duquel j'écrivis ce journal que j'ai retrouvé l'autre jour. " Françoise Sagan raconte sa désintoxication. Sous la forme d'un journal, on sent qu'elle s'adresse encore à un lecteur potentiel. Elle y décrit sa souffrance et son angoisse de la déchéance.
Elle s'observe, s'ausculte, nous fait partager ses pensées, ses lectures et sa peur immense de la mort, du vide, de la solitude. Texte magnifiquement illustré par des dessins de Bernard Buffet.
Françoise Sagan (Carjarc, 1935-Honfleur, 2004) creció en el seno de una familia acomodada y a los dieciocho años, en 1954, publicó Buenos días, tristeza, novela que cosechó un éxito sin precedentes entre la crítica y el público, y que es un punto de referencia obligado de varias generaciones. Ya en 1958 fue llevada a la gran pantalla por Otto Preminger, con Jean Seberg, David Niven y Deborah Kerr como protagonistas. Sagan, aquel adorable pequeño monstruo , como la llamó François Mauriac, se convertiría muy pronto en todo un mito. Después escribió numerosas obras x{0026} x02014;novelas, piezas de teatro, biografías, memorias y textos variosx{0026} x02014; y llevó una intensa vida bohemia, envuelta en escándalos, que contribuyeron a su leyenda. Pocas novelas como Buenos días, tristeza han tratado mejor los conflictos entre el culto al placer y el remordimiento.
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