Survivre à la crise - la méthode grecque

Resumen del libro

Récemment encore, l'image de la Grèce et de ses habitants oscillait entre Olympe, philosophie et Cyclades. Un pays où il faisait bon vivre, les pieds dans l'eau cristalline. Et voilà que l'image des Grecs s'est brouillée avec une actualité de crise. Désormais, ils seraient fainéants, fraudeurs, inciviques...Y a-t-il eu un changement de paradigme ? N'est-ce pas plutôt la manifestation des deux faces de la démesure des Grecs, ce ola i tipota, ce tout ou rien, ce paradoxe qui constitue leur art de vivre ? Depuis l'Antiquité, ils oscillent entre comédie et tragédie, entre Aristophane et Sophocle.
La différence des Grecs, c'est ce fossé entre ce qu'ils disent, chantent, déclament ... et la réalité. Alexia Kefalas évoque les mille particularités de ce pays en crise. Le poids de la tradition, de la politique, mais aussi du sport, du sexe ou de la musique. Jusqu'au vocabulaire, qui change avec la crise. Quand quelque chose est parfait on dira : "c'est Moddy's A" à l'image du triple A de la célèbre agence de notation ou encore "Ca ne va pas ? tu as attrapé le FMI ?".
D'autres expressions sont devenues risibles comme "Baissez la musique, j'ai du travail demain !", ironique quand un Grec sur quatre est au chômage. Puis il y a les afthaireta. Cela signifie illégal tout en étant légal. Comme 70 % des constructions, sans permis de construire, mais qui ont une existence tout à fait légale, comme des métiers fantômes, comme des emplois fictifs, Mais comment peut-on être Grec ? dirait un Montesquieu moderne.
Réponse : la Grèce est un miroir qui nous renvoie à notre propre avenir.