Spirite

Resumen del libro

"Quoique son corps fût toujours près de la table, gardant la même attitude, Guy intérieurement était absent, évanoui, disparu. Une autre âme, ou du moins une autre pensée se substituait à la sienne et commandait à ces serviteurs qui, pour agir, attendent l'ordre du maître inconnu. Les nerfs de ses doigts tressaillirent et commencèrent à exécuter des mouvements dont il n'avait pas la conscience, et le bec de la plume se mit à courir sur le papier, traçant des signes rapides avec l'écriture de Guy légèrement modifiée par une impulsion étrangère." Cette relation mystérieuse est l'extraordinaire histoire d'amour fantastique entre une femme, devenue esprit, et un vivant qu'elle est venue chercher de l'extra-monde.
Dans la lignée des Mottes-amoureuses d'Edgar Poe, elle conduit le lecteur du Paris enneigé sous le Second Empire jusqu'au Parthénon, miraculeusement reconstitué. Ce récit paraît en 1866, et témoigne, comme le montre ici Anise Geisler-Szmulewicz, de la vogue spirite qui touche alors son temps. Mais il se révèle surtout être la confidence d'un auteur arrivé au faîte de sa carrière de romancier, de critique et de poète, qui fait un retour sincère sur son expérience d'écrivain.
Loin des truculences du Capitaine Fracasse et des provocations de Mademoiselle de Maupin, Gautier livre, à travers le parcours initiatique de Malivert, sa propre histoire, celle d'un écrivain déçu par la vulgarité de son temps mais qui conserve une foi intacte dans la puissance de l'art. Spirite constitue, à cet égard, un vibrant plaidoyer en faveur de la beauté.

Biografía del autor

THÉOPHILE GAUTIER (Tarbes, 1811-1872) nació en el seno de una familia de clase media-baja con la que muy pronto hubo de instalarse en París. Estudió en el Lycée Louis-le-Grand y en el Lycée Charlemagne, donde se hizo amigo del poeta y novelista Gérard de Nerval. Sus predisposiciones naturales orientaban su vida hacia la pintura hasta que conoció a Victor Hugo, quien le inculcó su gusto por la literatura. Gautier asistió con entusiasmo al estreno de su drama Hernani en febrero de 1830. Durante esta velada, que pasaría a la historia literaria francesa, tomó partido por la fracción romántica que defendía a Hugo contra los partidarios del clasicismo. En ese mismo año aparecerá su primera colección de versos, financiada por su padre. En 1835, Honoré de Balzac le ofrece una colaboración con el periódico La Chronique de Paris. Gautier publicará en él (a menudo por necesidad) varios cuentos y críticas de arte. También colaborará con France littéraire y La Presse hasta 1855, consagrándose luego al periódico Le Moniteur universelle hasta su desaparición en 1868. Viajero infatigable, Gautier se declaró siempre fiel a las elecciones estéticas de su juventud, y, aunque su escritura evolucionase a la postre hacia el formalismo, siguió siendo romántica hasta el final. En las últimas décadas, la efervescencia de los estudios críticos en torno a su obra ha hecho justicia a un escritor admirado por autores de la talla de Mallarmé o Baudelaire (quien le dedicó Las flores del mal), pero también marginado por muchos de sus contemporáneos.