Abrutie d'alcool et de télévision, lasse de sa vie, elle a reporté tous ses espoirs sur sa fille, et elle sombre dans la folie la plus noire. De cette tragédie, on ne connaît que son monologue intérieur banal et délirant qui nous dit la fin de la classe ouvrière, la cohabitation difficile avec les immigrés, le manque de travail, la difficulté à joindre les deux bouts quand on n'est plus productif, l'absence totale de perspectives, la frénésie de consommation pour se sentir vivant, la télé comme seul modèle et moyen d'évasion face à la noirceur de l'existence... Avec un réalisme psychologique percutant, l'auteur met en scène une vision cruelle de notre monde. Et tend un miroir impitoyable à toutes les sociétés européennes. Ce court récit surprenant et efficace a connu un très grand succès en Italie.
Massimo Carlotto (Padua, 1956), fue víctima de un error judicial cuando tenía 19 años, el peso del cual tuvo que soportar durante años. En 1993, con la opinión pública a su favor, el presidente de la República le concedió la gracia. En su primera novela, Il fuggiasco (1995), utilizó sus propias experiencias con el mundo de la delincuencia y la corrupción. Con La verdad del caimán inició una serie policiaca protagonizada por Marco Buratti. Dentro de la novela negra, se le incluye en el grupo de escritores mediterráneos, junto con Manuel Vázquez.
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