La corrida a inspiré les plus grands artistes et nombre de théoriciens. Mais nul, à ce jour, ne s'était aventuré à philosopher sur elle. C'est le défi qu'a relevé Francis Wolff. A le lire, on comprend que la corrida, parce qu'elle touche aux valeurs éthiques et qu'elle redéfinit l'essence même de l'art, est un magnifique objet de pensée. La corrida est une lutte à mort entre un homme et un taureau, mais sa morale n'est pas celle qu'on croit. Car aucune espèce animale liée à l'homme n'a de sort plus enviable que celui du taureau qui vit en toute liberté et meurt en combattant. La corrida est également une école de sagesse : être torero, c'est une certaine manière de styliser sa vie, d'afficher son détachement par rapport aux aléas de l'existence, de promettre une victoire sur l'imprévisible. La corrida est aussi un art. Elle donne forme à une matière brute, la charge du taureau ; elle crée du beau avec son contraire, la peur de mourir ; elle exhibe un réel dont les autres arts ne font que rêver. Sous la plume jubilatoire de Francis Wolff, on découvre ce que Socrate pensait de la tauromachie, que Belmonte peut être comparé à Stravinsky, comment Paco Ojeda et José Tomàs fondent une éthique de la liberté et pourquoi Sébastien Castella est un virtuose de l'impassible...
Francis Wolff nació en 1950 cerca de París. Es filósofo y profesor emérito de Filosofía en la prestigiosa École normale supérieure de París. También ha sido profesor en las universidades de S o Paulo (Brasil), París-Nanterre y la Sorbona. Conocido internacionalmente por sus trabajos sobre el pensamiento antiguo (en particular Aristóteles), construye una obra personal centrada en la singularidad del ser humano. Su obra está profundamente marcada por una voluntad reconstructiva contra todas las tendencias deconstruccionistas y relativistas dominantes de nuestro tiempo. Ha escrito una quincena de libros, que abarcan desde la filosofía griega hasta la metafísica contemporánea, algunos de los cuales han sido traducidos al español (Tres utopías contemporáneas, y No hay amor perfecto). El libro ¿Por qué la música? tuvo una importante acogida y le valió el reconocimiento unánime de los musicólogos. Aparece regularmente en los medios de comunicación franceses para defender un humanismo racional a la altura de los problemas contemporáneos.
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