Péguy

Resumen del libro

Cette extraordinaire biographie est une oeuvre péguyste sur Péguy, où seuls comptent la mémoire et le travail de remémoration, et non la froide histoire des savants . Tout en dressant un portrait saisissant des fabuleuses années 1900, son fidèle ami romancier reconstitue le parcours du poète philosophe, raconte la genèse et le contenu de son oeuvre gigantesque À la fin de sa vie, en pleine désillusion sur l'URSS de Staline, Romain Rolland ressent le besoin de revenir sur Péguy, son vieux compagnon de combat mort trente ans plus tôt, pour nous livrer une biographie qu'il était le seul à pouvoir faire, et qui reste inégalée. C'est une oeuvre péguyste sur Péguy : seuls comptent la mémoire et le travail de remémoration, et non la froide histoire impersonnelle des historiens et des sociologues , que Péguy détestait. Le romancier reconstitue le parcours du poète philosophe, raconte la genèse et le contenu de son oeuvre gigantesque, tout en dressant un portrait saisissant des fabuleuses années 1900, durant lesquelles Einstein formule sa première théorie, ou les papes condamnent le relativisme et mettent Bergson à l'index, où Maurras tente de rallier les intellectuels à son combat antisémite et antirépublicain. Mais il ne cache pas non plus l'exaltation nationaliste de Péguy avant la guerre de 1914, sa haine de Jaurès. On est frappé par la profondeur du travail et le style de cette véritable oeuvre littéraire : le texte le plus contemporain que nous ait laissé Romain Rolland. En rendant compte de l'ensemble de la vie, mais surtout de l'oeuvre de Péguy, Romain
Rolland nous entraine dans ce fleuve qui le (et nous) déborde de toute part. Le sens des engagements de Péguy que l'ami Rolland n'a pas toujours partagés, loin s'en faut fait l'objet d'un décryptage minutieux. Son dreyfusisme mystique , son socialisme irréductible, sa détestation de la Sorbonne et du parti intellectuel , son bergsonisme jamais pris en défaut et son appel à la révolution dans l'Église deviennent enfin compréhensibles dans leur surprenante complémentarité. Romain Rolland montre le caractère irrécupérable par l'extrême droite ( Moi seul ai la plume assez dure pour réduire un Maurras , écrivait Péguy à Bergson en 1914) de cette oeuvre gigantesque, dont tous ceux qui ne se résignent pas au pouvoir de l'argent n'ont pas fini de découvrir l'importance.

Biografía del autor

ROMAIN ROLLAND (Clamecy, 1866; Vézelay, 1944), narrador, dramaturgo y ensayista, fue la conciencia europea de entreguerras. Pacifista insobornable y de educación enciclopédica, publicó sus escritos contra la Primera Guerra Mundial (cuyo estallido le había sorprendido en Ginebra) desde la Suiza neutral y obtuvo el Premio Nobel de literatura en 1915. Pese a ocupar una cátedra de historia de la música en la Sorbona, vivió de forma espartana, trabajando día y noche para ampliar sus saberes a través de la lectura. Su biografía de Beethoven, leída y releída con reverencia durante décadas, y con la que dio un poderoso impulso en el siglo XX a la recepción francesa del compositor alemán, muy comedida hasta entonces, fue uno de sus mayores éxitos editoriales. Una secuela tardía de esta veneración fue el ensayo Goethe y Beethoven, de 1930, cuya primera entrega había ya aparecido en la revista Europa en 1927. Además de su culto a ciertos artistas excepcionales, sobre los que compuso una serie de biografías admirables (Miguel Ángel, 1907; Händel, 1910; Tolstoi, 1911), y su interés por los pensadores de la India y las experiencias de la Rusia soviética, su simpatía por los hombres animó siempre el trasfondo de sus dramas históricos y filosóficos. Su obra narrativa, entre la que destaca el ciclo novelístico Jean-Christophe (de próxima aparición en Firmamento), revela tanto la modernidad de sus temas como la originalidad de sus formas, deudoras de una mirada universalista que no impidió que encarnasen como uno de los mayores valores de las letras francesas de la primera mitad del siglo XX.