Editorial Allia
Fecha de edición febrero 2017 · Edición nº 1
Idioma francés
EAN 9791030405040
48 páginas
Libro
"Le parti se trouve en fait, par l'effet de l'absence de pensée, dans un état continuel d'impuissance qu'il attribue toujours à l'insuffisance du pouvoir dont il dispose. Serait-il maître absolu du pays, les nécessités internationales imposent des limites étroites. Ainsi la tendance essentielle des partis est totalitaire, non seulement relativement à une nation, mais relativement au globe terrestre. C'est précisément parce que la conception du bien public propre à tel ou tel parti est une fiction, une chose vide, sans réalité, qu'elle impose la recherche de la puissance totale. Toute réalité implique par elle-même une limite. Ce qui n'existe pas du tout n'est jamais limitable."
Ce réquisitoire balaie d'un revers de main la démocratie telle qu'elle a cours. Et, ose-t-on ajouter, telle qu'elle a encore cours. Son argumentation repose sur des réflexions philosophiques qui traitent de l'organisation idéale de la collectivité en démocratie, notamment le Contrat social de Rousseau. La raison seule est garante de la justice, et non les passions, nécessairement marquées par l'individualité. Or, les partis, puisqu'ils divisent, sont animés par les passions en même temps qu'ils en fabriquent. Pour Weil, un parti comporte potentiellement, dans sa lutte pour le pouvoir, un caractère totalitaire. Ils défendent leurs intérêts propres au détriment du bien public. Il faut se garder comme de la lèpre de ce mal qui ronge les milieux politiques mais aussi la pensée tout entière. Contre les passions collectives, elle brandit l'arme de la raison individuelle.
Rédigé en 1943, ce texte propose un système fondé sur l'affinité et la collaboration de tous, un hymne à la liberté individuelle capable de s'exprimer dans le cadre d'une collectivité.
Descrita por Albert Camus como el único gran espíritu de nuestro tiempo , la filósofa, activista y mística francesa Simone Weil (París, 1909), nació en el seno de una familia agnóstica de procedencia judía. Tras estudiar filosofía y literatura clásica, ejerció la docencia en diferentes liceos hasta finales de 1934, cuando abandonó por un tiempo la enseñanza para trabajar en la fábrica deRenault y como obrera agrícola en Marsella. Fue pacifista declarada y sindicalista revolucionaria. Formó parte de la Columna Durruti durante la Guerra Civil Española. A consecuencia de la ocupación alemana, abandona París junto a sus padres y se exilia en Reino Unido. Enferma de tuberculosis, murió en el sanatorio de Ashford, cerca de Londres, en 1943.
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