Non. Fragments d'un roman sur la Résistance

Resumen del libro

Au tournant des années 1970, Malraux renoue avec l'aventure du roman. Il entreprend de mettre à exécution un projet de l'après-guerre, un grand livre sur la Résistance. À son habitude, Malraux rédige de manière discontinue un certain nombre de scènes et prend des notes destinées à les lier en une histoire. C'est ce travail préparatoire, inédit, qui a été ici mis en forme et en lumière. Pour le titre, André Malraux pense alors à Non , un monosyllabe qui résume à lui seul l'esprit de la Résistance.
Le moment où Malraux commence à écrire est marqué par la fin d'une période d'héroïsation qui prévalait depuis la guerre. Il a beau savoir que la Résistance n'a été le fait que d'une minorité de Français, il souffre de voir toute l'attention portée sur la passivité des autres, au détriment des hommes du NON. Plusieurs occasions ont alors redonné une actualité à ses souvenirs de guerre, la plus notable étant, en décembre 1964, l'oraison funèbre de Jean Moulin. Nous la proposons en appendice avec l'ensemble de ses discours et messages sur la Résistance, dont certains passages font directement écho aux fragments de Non .
Mais à l'époque où il prononce les derniers de ces discours, André Malraux a peut-être déjà renoncé à poursuivre la rédaction du roman. En effet, l'attraction de l'écriture mémorielle ses Antimémoires , pour laquelle il invente alors une poétique nouvelle, l'emporte sur la fiction. Si les ébauches de Non comportent de beaux morceaux, ils ne lui semblent pas à la hauteur de L'Espoir, passé l'enthousiasme des commencements. De ce projet abandonné, ce volume permet de sauver de grandes scènes l'assaut d'un char par un fantassin ou un dialogue métaphysique entre un abbé et un soldat ethnologue et de faire résonner encore et toujours le Non d'André Malraux, alias colonel Berger.
144 pages, 140 x 205 mm

Biografía del autor

André Malraux (París 1901-Créteil, 1976) fue un novelista, arqueólogo, teórico del arte, activista político y funcionario público francés. En 1923 viajó a Indochina, donde participó activamente en la lucha de los revolucionarios annamitas por la independencia de Francia. A partir de sus experiencias asiáticas, escribió Los conquistadores, La vida real y La condición humana, por la que obtuvo el premio Goncourt. Su siguiente novela, La época del desprecio, está inspirada en un viaje a la Alemania de Hitler. Convertido en una de las personalidades más combativas de la cultura antifascista europea, participó en la Guerra Civil española, en el lado republicano, una experiencia que plasmó en La esperanza. Combatió como voluntario en la Segunda Guerra Mundial, en la cual desempeñó una importante actividad como coronel de la resistencia francesa. En 1947 se unió al gobierno provisional de Charles de Gaulle y entre 1959 y 1969 desempeñó el cargo de ministro de Cultura. Posteriormente, se retiró a las afueras de París, donde continuó escribiendo hasta su muerte.