Un homme, une femme. Un homme assis dans l'ombre d'un couloir, une femme allongée dans un jardin à quelques mètres de lui On sait quelles niaiseries moralisatrices peut engendrer cette simplicité édénique. Marguerite Duras les esquive toutes à une altitude de sobriété et de rareté où l'oxygène manque pour en dire plus. Comme une émotion suffocante pour ce dernier épisode de ses aventures esthétiques (...) Pour dire cette simplicité fondamentale, Duras a renoncé aux coquetteries stylistiques qui firent précédemment sa renommée (...) L'écriture y gagne en intensité, tout entière dans ses répétitions, ses hésitations, ses troubles, ses silences, à la hauteur du sujet. L'occasion, encore une fois d'être saisi d'un doute d'ordre général . Et s'il est vrai qu'au cinéma, Marguerite Duras désire toujours tourner le désastre du film, alors il faut dire qu'en littérature elle ne cesse pas d'écrire le désastre du livre.
Gérard Lefort
Marguerite Duras nació en la Indochina francesa en 1914 y murió en París en 1996. En 1932 se trasladó a París, donde estudió derecho, matemáticas y ciencias políticas. Durante la Segunda Guerra Mundial colaboró con la Resistencia; perteneció después al Partido Comunista Frances (hasta su expulsión, en 1955) y participó activamente en las revueltas de Mayo del 68. En 1943 publicó su primera obra, La impudicia, a la que seguirían más de veinte novelas, guiones de cine y textos dramáticos, además de algunas películas. Entre sus obras destacan Moderato cantabile, El vicecónsul, El arrebato de Lol V. Stein, Los ojos azules pelo negro, Emily L., Los caballitos de Tarquinia, El amor, El amante de la China del Norte y Un dique contra el Pacífico. Tras una profunda crisis, marcada por el alcoholismo, escribió El hombre sentado en el pasillo, El mal de la muerte y El amante, célebre novela merecedora del premio Goncourt en 1984. También es autora de un pequeño ensayo ineludible, Escribir, y del volumen titulado Cuadernos de la guerra.<br> <br>
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