Editorial La Quinzaine Littéraire
Fecha de edición noviembre 2011
Idioma francés
EAN 9782910491192
301 páginas
Libro
Walter Benjamin caressait l'idée " d'organiser graphiquement sur une carte l'espace d'une vie ".
De la sienne, on peut dire qu'elle oscille entre deux pôles : Berlin, où il naît en 1892, étudie, puis écrit et travaille jusqu'en 1933 malgré ses fréquents séjours à l'étranger, et qui reste au c ur de son travail de remémoration pendant l'exil, comme l'atteste Enfance berlinoise ; et Paris, cette " capitale du XIXe siècle " qu'il découvre en 1913 et qui exercera toujours sur lui une immense fascination, au point qu'il ne parviendra pas à s'en arracher à temps pour fuir en 1940.
Entre ces deux " foyers ", Jean Lacoste décrit avec érudition et sensibilité le parcours de Benjamin comme une ellipse avec, à l'est, Moscou et Riga - où il se convertit à la " théorie bolchevique radicale " -, au nord la Norvège et le Danemark que lui fait découvrir Brecht, au sud, la séduction de Naples et de Capri, Ibiza l'archaïque et Marseille, incarnation d'une modernité brutale, à l'ouest le mirage problématique de l'Amérique.
Mieux que les essais théoriques ou critiques du c ur, les écrits de voyage de Walter Benjamin permettent de découvrir en creux l'homme, même s'il gomme soigneusement toute dimension directement affective, et surtout d'apprécier pleinement l'écrivain, portant sur les lieux, les êtres, et sur les objets les plus modestes un regard d'une intensité sans pareille, capable de dégager toujours des ressemblances, des correspondances, des affinités inédites nichées entre les choses.
Nació en Berlín en 1892, en el seno de una próspera familia judía. Estudió filosofía y se licenció en Berna en 1918 con una tesis sobre el concepto de crítica del arte en el Romanticismo alemán. Trabajo singular con el que sin embargo no consiguió integrarse en la institución académica, aunque su nombre se asocia indefectiblemente con la formación temprana de la Escuela de Frankfurt. Influido por la mística judía y el marxismo, dejó una obra polifacética en la que se combina la filosofía, la sociología y la crítica literaria, y cuya influencia ha ido creciendo exponencialmente desde su muerte. Se quitó la vida en Portbou, al creer que las autoridades lo devolverían a los nazis, de los que huía, de una manera o de otra, desde 1933.
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