Editorial Gallimard
Colección L'imaginaire, Número 0
Fecha de edición octubre 2014 · Edición nº 1
Idioma francés
EAN 9782070146741
480 páginas
Libro
«À cette époque-là, cétait toujours fête. Il suffisait de sortir et de traverser la rue pour devenir comme folles, et tout était si beau, spécialement la nuit, que, lorsquon rentrait, mortes de fatigue, on espérait encore que quelque chose allait se passer, quun incendie allait éclater, quun enfant allait naître dans la maison ou, même, que le jour allait venir soudain et que tout le monde sortirait dans la rue et que lon pourrait marcher, marcher jusquaux champs et jusque de lautre côté des collines.
«Le bel été est celui de Ginia, une jeune ouvrière de Turin qui vit son adolescence comme une "fête" - elle se promène avec ses amies, va danser dans les collines, se mire dans les vitrines pour se voir femme. Amelia, plus mûre et plus délurée, lintroduit dans un milieu de peintres où elle pose nue pour Guido. Le bel été nest pas le récit de linnocence mais celui de sa perte - celle qui se "sent seule et nue" pensera au suicide : "On se tue parce quun amour, nimporte quel amour, nous révèle dans notre nudité, dans notre misère, dans notre état désarmé, dans notre néant" (Cesare Pavese, Le métier de vivre, 25 mars 1950). Ginia se perd une dernière fois en suivant Amelia linitiatrice sombre, la lesbienne syphilitique dont elle embrasse la poitrine malade.
Martin Rueff.
(Santo Stefano Belbo, 1908 - Turín, 1950), uno de los grandes poetas y novelistas italianos del siglo XX, estudió Filología Inglesa en la Universidad de Turín, en donde se licenció con una tesis sobre Walt Whitman. En 1940 termina "El bello verano", que obtiene en 1950 el Premio Strega, e inicia Feria de agosto. En 1941 publica "De tu tierra", la novela que consolidó su carrera literaria. Desde 1937, y hasta su muerte, trabajó en la editorial Enaudi, uno de los grandes sellos que propició el desarrollo de nuevas formas de expresión cultural. Enamoradizo y melancólico, se esforzó imútilmente por vencer su tendencia a la soledad y sufrió intensamente sus desamores. El primero tras un confinamiento de un año en un pequeño de la Italia pobre, en el sur el país. El último, la ruptura con la actriz norteamericana Constance Dowling, que en 1950 le llevó al suicidio en el turinés hotel Roma. Dos años después de su muerte se publicó "El oficio de vivir", sus diarios escritos desde 1935.
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