" On n'aime rien tant que ses poèmes, écrit Zweig en 1905 : ce sont les seuls textes dont on se prend parfois à rêver qu'ils soient achevés, qu'ils aient leur vie propre et qu'ils ne puissent plus mourir. " Stefan Zweig a beaucoup écrit : nouvelles, théâtre, essais, biographies. Son succès a été immédiat et considérable. Il demeure aujourd'hui un des auteurs les plus lus. Et par les publics les plus différents.
" De tous les auteurs que je connais, écrit-il cependant, je suis celui qui déteste le plus son soi-disant succès ". Il s'étonne du succès que reçoivent ses proses et se désole d'en être devenu l'otage. Car c'est toujours à la poésie qu'il donnera la première place : " J'ai l'impression d'être un chasseur qui en réalité est végétarien, et à qui le gibier qu'il doit tuer ne procure aucune joie. " " Le chasseur végétarien ", tel est le titre de la préface du présent volume.
C'est une sorte d'autobiographie de Zweig en poète qui est ici donné : ce poète qu'il a toujours rêvé d'être, sur les traces des idoles de sa jeunesse, Hofmannsthal et Rilke. Zweig a écrit des poèmes toute sa vie. Il a publié trois recueils de poésie : en 1901, en 1905 et en 1922. Et il n'a cessé d'écrire à la gloire des poètes, de Kleist et Hölderlin à Verhaeren et Rilke. Ces textes ici réunis (et, pour les poèmes, traduits pour la première fois en français) constituent le journal d'une vie, la " vie rêvée " de ce poète qu'il brûlait d'être et qu'il est mort, peut-être, de n'avoir pu être pleinement.
(Viena, 1881 - Petrópolis, Brasil, 1942). Es uno de los autores más queridos de la literatura centroeuropea. Nacido en el seno de una familia judía acomodada, accedió a la universidad y llevó a cabo una exitosa carrera como escritor y periodista. Muchas de sus obras entre las que destacan especialmente El amor de Erika Ewald (1904), Carta de una desconocida (1922), Veinticuatro horas en la vida de una mujer (1927), Viaje al pasado (1929) y Novela de ajedrez (1941), publicadas en esta colección alcanzaron un gran éxito. Con la irrupción del nazismo, se exilió primero en Londres y después en Brasil, donde, ante la posibilidad de un futuro dominado por el Tercer Reich, se suicidó.
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