La guerre froide de la France

Resumen del libro

Près de trente ans après la fin de l'URSS et de la Guerre froide, le temps est venu pour les historiens de dresser de vastes synthèses. D'une part les passions et donc les déformations idéologiques ont perdu de leur vigueur, de l'autre une bonne part de la documentation est "déclassifiée" et de nombreux acteurs (politiques et diplomates) ont livré leur témoignage. C'est la première fois qu'un grand historien des relations internationales traite, sur la longue durée, de la politique menée par les dirigeants français face au bloc de l'Est, que ce soient ceux de la France libre, de la IVe ou de la Ve République (1941-1989/90).
C'est ainsi qu'apparaît, ce qui est plutôt une surprise, une certaine continuité : dans l'ensemble, par-delà l'écume de la politique quotidienne, de grands chantiers, comme l'attitude envers l'Allemagne, l'armement nucléaire, la place de la France dans l'OTAN, le maintien de canaux de discussion avec Moscou, etc. , constituent une spécificité française. La présence au Quai d'Orsay de plusieurs générations de diplomates de qualité a joué un grand rôle à cet égard.
Sur cinq ou six décennies, il est clair par exemple que c'est une certaine distance face à l'atlantisme qui a le plus souvent (pas toujours...) prévalu. Enfin, si l'on compare l'attitude française à celle d'autres grands pays d'Europe occidentale, en particulier la Grande-Bretagne, on perçoit bien qu'il y a eu, par-delà les régimes, un chemin français spécifique.