Inutile de tergiverser : tout José qu'il soit au regard de l'état-civil, le charmant Pepito se sent femme, se veut femme, ce qui est plutôt mal vu, singulièrement pour le fils d'un général franquiste. Au moins le statut paternel a-t-il l'avantage de rendre quotidienne la proximité de séduisants bidasses - comme Téo, première passion de notre "femme d'emprunt". Las ! Le beau soldat est démobilisé et même, horreur, convole. Une éducation "à la dure" va-t-elle pouvoir redresser cette fâcheuse "erreur de la nature" ? Pepito se retrouve dans une école militaire, mais affecté au service de la femme du colonel qui, sous sa discutable influence, reprend un peu trop goût à la vieà Exit Pepito, que l'on retrouve en Angleterre, puis en France où il exerce le métier assez rare de couturière pour travestis. Une opération, dûment sanctifiée par l'approbation d'une religieuse missionnaire à la rhétorique peu commune, mettra fin au cheminement chaotique de Pepito vers sa "vraie nature".
On s'en doute, Agustin Gomez-Arcos s'amuse fort dans ce récit picaresque moderne où foisonnent les personnages truculents et les situations farfelues avec juste, ici ou là, un mot sur la solitude des "différents", vite retourné en pirouette.
Agustín Gómez Arcos (Enix 1933 - París 1998) nace en el seno de una familia republicana. A los 20 años, tras haber finalizado su bachillerato en Almería, se desplaza a Barcelona para estudiar derecho, pero pronto descubre que su vocación es la literatura y, su auténtica pasión, el teatro. A mediados de los años 50 se traslada a Madrid donde trabaja como actor, director de teatro y traductor. Su labor de dramaturgo se ve premiada, en dos ocasiones, con el Premio Nacional Lope de Vega pero la censura prohíbe la representación de sus obras. Acosado por la dictadura, decide exiliarse: primero en Londres, luego, definitivamente, en París donde se instala en 1968, dedicándose, desde entonces, al género narrativo. Gómez Arcos murió tras haber publicado 14 novelas en francés, haber sido galardonado con numerosos premios literarios y condecorado con la Orden de las Artes y las Letras francesas con grado de caballero (1985) y oficial (1995). Su obra forma parte del programa educativo de los liceos franceses. Murió, en suma, como un escritor prestigioso y, como tal, fue enterrado en el cementerio de Montmartre. "Un pájaro quemado vivo" fue finalista del Premio Goncourt de 1984.
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