Satan, le mâle persécuteur, et la femme fatale à la beauté de Méduse : telles sont les trois figures cruciales dans lesquelles s'est projetée la sensibilité érotique du romantisme, depuis le crépuscule des Lumières jusqu'au décadentisme de la fin du XIXe siècle. Autour d'elles fleurissent les perversions, la morbidité, le sadisme et son double le masochisme, que le grand critique italien Mario Praz décrit en inventoriant toutes les ouvres qui, en France, en Angleterre et en Italie les ont pris pour thèmes.
Entre les différentes littératures nationales, entre celles-ci et les beaux-arts se dessine tout un réseau d'analogies et de secrètes correspondances qui éclairent les pulsions secrètes du XIXe siècle, et la lutte que s'y livraient Éros et Thanatos, la vie et la mort.
Mario Praz (Roma, 1896-1982) fue catedrático en las Universidades de Liverpool y Manchester. Su obra incluye investigaciones sobre la evolución de la cultura inglesa y sobre la influencia ejercida en ella por la cultura italiana (Storia della letteratura inglese), estudios de historia del arte (Gusto neoclásico) o memorias (La casa de la vida). La obra que le dio a conocer fuera de los círculos intelectuales fue La carne, la muerte y el diablo en la literatura romántica.
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