Editorial Gallimard
Fecha de edición octubre 2012 · Edición nº 1
Idioma francés
EAN 9782070132034
1120 páginas
Libro
Ce volume est la suite logique de La Guerre du Goût (1994), d'Éloge de l'infini (2001), et de
Discours Parfait (2010). Jamais trois sans quatre. Une fugue, je n'apprends rien au lecteur, est une composition musicale qui donne l'impression d'une fuite et d'une poursuite par l'entrée successive des voix et la reprise d'un même thème, et qui comprend différentes parties : l'exposition, le développement, la strette. La strette, comme on sait, est la partie d'une fugue précédant la conclusion, où les entrées du thème se multiplient et se chevauchent. Les thèmes sont ici multiples, mais, en réalité, il n'y en a qu'un : la formulation comme passion dominante.
Le mot fugue a aussi un autre sens, toujours musical : les enfants rebelles font souvent des fugues dans la nature. Il ne leur arrive pas forcément malheur. Il est vrai qu'ils ne deviennent pas
universitaires ou membres des institutions académiques. Leur tempérament est foncièrement
anarchiste. Leurs choix sont variés, mais tendent tous à la liberté. En 1985, paraissait un curieux roman, Portrait du Joueur, dont voici le début :
Eh bien, croyez-moi, je cours encore Un vrai cauchemar éveillé Avec, à mes trousses, la secte des bonnets rouges Ou verts Ou marron Ou caca d'oie Ou violets Ou gris Comme vous voudrez Le Tibet de base Singes, hyènes, lamas, perroquets, cobras Muets à mimiques, tordus, érectiles Hypervenimeux Poulpeux Un paquet de sorciers et sorcières, un train d'ondes et de vibrations ( )
L'anti-littérature au complet !
L'anti-littérature, sans doute, mais aussi, de plus en plus, l'absence totale de pensée. A travers mille
difficultés et ennuis, j'ai fait ce que j'ai pu, lecteur. Cependant, je crois à ton avenir d'éclaircie, et
j'espère que tu cours encore.
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