Des châteaux qui brûlent

Resumen del libro

Un matin de septembre, Pascal Montville, secrétaire dÉtat à lindustrie, vient à la rencontre des
salariés dun abattoir breton dont la délocalisation semble entérinée. Ni le préfet ni la direction
ni lactionnaire principal ne cautionnent cette intervention de la dernière chance.
La confrontation entre ce représentant du gouvernement, qui na aucune marge de manoeuvre,
et les licencié(e)s en sursis, sannonce électrique. À peine entré dans larène, Pascal Montville
fait face à une assemblée hostile qui décide de le séquestrer et doccuper lusine.
Une fois les portes cadenassées, lordre routinier du labeur se métamorphose en démocratie
chaotique. Á tour de rôle, chacun va prendre la parole avec ferveur ou maladresse. Arno Bertina
a choisi de faire résonner ces bribes dexistences ouvrières sans cesser de nous plonger en
parallèle dans la conscience perturbée du secrétaire dÉtat dont les discours idéalistes prônant
« léconomie durable paraissent déconnectés de la réalité du terrain.
Dans lusine désormais cernée par les forces de lordre et la meute des journalistes, la lutte
collective hisse haut les étendards de la colère et de la joie, non sans préparer en secret un
baroud dhonneur revendicatif et festif : un barbecue géant doublé dun concert de jazz virant
au carnaval avec quelques pom-pom girls venues les soutenir sur le parking
Avec ce roman polyphonique, Arno Bertina prend à bras le corps un sujet brûlant dactualité.
Sinspirant de plusieurs conflits sociaux récents, il en synthétise la dramaturgie à lextrême
pour mieux faire entendre la parole singulière de toutes les forces en présence, leurs utopies
en germe et leurs inconsolables rancoeurs. Alliant suspense haletant, comique de situation
et virtuosité du montage, Des châteaux qui brûlent parvient à donner à la mort annoncée
dune usine une ampleur littéraire inédite. Rien de manichéen ni dangélique dans ce livre qui
démultiplie ses personnages, et leurs contradictions, pour ausculter au plus près les heurts et
bonheurs dun mouvement dinsoumission collective.
Arno Bertina est né en 1975. Il a été pensionnaire de la Villa Médicis à Rome en 2004-2005.
Professeur de Lettres en région parisienne, il est notamment membre fondateur de la revue
Inculte.
De lui, les Éditions Gallimard ont publié Anima Motrix (Verticales, 2006), Ma solitude sappelle
Brando (Verticales, 2008), Je suis une aventure (Verticales, 2012).