D'Isabelle Eberhardt, " la bonne Nomade ", en quête de l'islam et de ses valeurs profondes au désir de dialogue d'un Fikri et d'un Randau, de la Kabylie misérable des uns aux " Misères de la Kabylie " dénoncées par Albert Camus, du portrait de Ferhat, instituteur indigène d'Albert Truphémus à l'action de Mouloud Feraoun, l'instituteur de Taourirt, plusieurs générations d'hommes de bonne volonté, de toute opinion et de toute origine, ont cependant tissé sur ce sol un réseau d'amitié et de compréhension réciproques. A Ténès en 1902, comme à Sidi-Madani en 1948 ou à Alger en 1956, on a ainsi pu croire à la défaite de la haine, vivre un instant d'union intercommunautaire, imaginer une "terre possible " à tous... Ce qu'il en reste ? Ce rêve de fraternité, à l'usage des générations actuelles.
Nancy Konvalinka es antropóloga, profesora e investigadora de la Universidad Nacional de Educación a Distancia (UNED)
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