Resumen del libro
Il y a trente ans, en octobre 1988, le monde arabe connaissait son premier « Printemps en Algérie, suivi dune guerre civile dune rare violence qui saigna le pays, par lassassinat ou par lexil, dune grande partie de son intelligentsia. Lune des premières victimes, le poète et journaliste de langue française Tahar Djaout tomba, en 1993, sous les balles de djihadistes islamistes.
Entre études littéraires et sociologie des intellectuels, ce livre montre les conséquences de cette crise politique sur les écrivains algériens. Cette guerre civile a-t-elle été une guerre des langues, opposant anti-islamistes francophones soutenus par la France, et pro-islamistes arabophones, choc de civilisations quun certain discours de lépoque sest plu à diffuser ? Il est vrai que lancienne puissance coloniale est redevenue à loccasion de cette « décennie noire un espace central pour lexil, le débat politique, et la reconnaissance littéraire des Algériens. Cest plus largement la place de ces écrivains dans les sociétés algérienne et française qui est interrogée.
Exceptionnelle par lampleur et la diversité de ses sources, cette étude sadresse aux lecteurs curieux de découvrir une littérature à la fois si proche et lointaine (de langue française ou arabe : Rachid Boudjedra, Mohammed Dib, Assia Djebar, Tahar Ouettar) ; et quintéressent les enjeux particulièrement actuels de lengagement politique en période de censure religieuse, de migrations intellectuelles, et didentités postcoloniales à lheure de la mondialisation.