Editorial Gallimard
Fecha de edición mayo 2018 · Edición nº 1
Idioma francés
EAN 9782070148950
Libro
Un jour, tout fut terminé. Je me sens envahi, je ne sais pourquoi, d'un grand calme . Lorsque
j'écrivis ces mots, le temps de la normalisation avait débuté. Était-ce la raison qui était revenue ?
Non. Pourtant le tumulte n'avait pas eu lieu pour rien.
Lorsqu'on s'apprête à se colleter avec soi-même après un demi-siècle, on doit s'attendre à des
surprises. Hans Magnus Enzensberger s'est embarqué dans l'aventure. C'est d'une découverte
fortuite dans ses archives qu'est née cette confrontation avec le passé, ce regard rétrospectif
sur une décennie controversée et agitée, les années 1960.
Un premier voyage en 1963 le conduit en Russie, où le hasard voudra qu'il soit reçu dans la
datcha de Khrouchtchev. Trois ans plus tard, le voici qui traverse l'URSS de part en part, de
l'extrême Sud jusqu'en Sibérie. Durant ce périple se noue la relation avec celle qui deviendra sa
seconde femme, son roman russe , véritable fil rouge de l'ouvrage. Les années 1968-1969
voient le poète en plein tumulte politique et personnel. La guerre du Vietnam le pousse à
accepter un poste dans une université américaine, puis il préfère se lancer dans les tourments
de la révolution cubaine. Les conflits entre factions de l'opposition extraparlementaire à Berlin
ne sont jamais bien loin. Enzensberger lève les doutes quant à son rôle avec la légèreté brillante
qu'on lui connait, en racontant la folie de ces années turbulentes, les excès révolutionnaires de
quelques cerveaux surchauffés, et même la tentative d'une Ulrike Meinhof de l'impliquer dans
ses projets pour lui dépourvus de tout sens politique.
Mais, avec le recul, quel jugement l'Enzensberger d'aujourd'hui porte-t-il sur le jeune homme
qu'il fut ? La réponse nous est donnée dans la conversation houleuse qu'il imagine entre les
deux, et dans laquelle chacun défend chèrement sa peau. Puis vient le temps de prendre congé
des obsessions politiques et privées qui l'avaient hanté dans les années 1960 et de rendre
hommage aux perdants, à ses proches, aux disparus auxquels il dédie l'ouvrage.
Hans Magnus Enzensberger (1929-2022) fue uno de los principales intelectuales alemanes de posguerra. Su nombre se ha comparado a menudo con el de figuras como Günter Grass, Martin Walser y Heinrich Böll. Cultivó la poesía (El hundimiento del Titanic), el ensayo (El perdedor radical, Mediocridad y delirio), la biografía (El corto verano de la anarquía), el teatro e incluso obras para el público infantil (El diablo de los números), además de ejercer como editor y traductor. Siempre mostró un gran interés por la lengua y la cultura española e hispanoamericana y en 2002 fue galardonado con el Premio Príncipe de Asturias de Comunicación y Humanidades.
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