L'esthétisation du monde

Resumen del libro

On connaît la rengaine, tant elle semble réaliste : richesse du monde, appauvrissement des existences ; triomphe du capital, liquidation des savoir-vivre ; surpuissance de la finance, «prolétarisation et unification des modes de vie, par l'industrialisation de la camelote kitsch et des produits jetables, interchangeables, insignifiants - le capitalisme est une machine de déchéance esthétique et d'enlaidissement du monde.
Est-ce si sûr ? Le style, la beauté, la mobilisation des goûts et des sensibilités s'imposent chaque jour davantage comme des impératifs stratégiques des marques : le capitalisme d'hyperconsommation est un mode de production esthétique. Dans les industries de consommation, le design, la mode, la publicité, la décoration, le cinéma, le show-business des produits chargés de séduction sont créés en masse.
Ils véhiculent des affects et de la sensibilité, ils agencent un univers esthétique proliférant et hétérogène par l'éclectisme des styles qui s'y déploie. Partout le réel se construit comme une image en y intégrant une dimension esthétique-émotionnelle devenue centrale dans la compétition que se livrent les marques. Tel est le capitalisme artiste, lequel se caractérise par le poids grandissant des marchés de la sensibilité, par un travail systématique de stylisation des biens et des lieux marchands, par l'intégration généralisée de l'art, du «look et de l'affect dans l'univers consumériste.
Créant un paysage économique mondial chaotique tout en stylisant l'univers du quotidien, le capitalisme est moins un ogre dévorant ses propres enfants qu'un Janus à deux visages.

Biografía del autor

x{0026}lt;p x{0026}lt;strong Gilles Lipovetskyx{0026}lt;/strong es el autor de los celebrados ensayosx{0026}lt;strong x{0026}lt;em La era del vacío, El imperio de lo efímero, El crepúsculo del deber, La tercera mujer, x{0026}lt;/em x{0026}lt;/strong x{0026}lt;strong x{0026}lt;em Metamorfosis de la cultura liberal, El lujo eternox{0026}lt;/em x{0026}lt;/strong (con Elyette Roux), Los tiempos hipermodernos (con Sébastien Charles),x{0026}lt;strong x{0026}lt;em La felicidad paradójica, La sociedad de la decepción, La pantalla global x{0026}lt;/em x{0026}lt;/strong (con Jean Serroy), x{0026}lt;strong x{0026}lt;em La cultura-mundox{0026}lt;/em x{0026}lt;/strong (con Jean Serroy), x{0026}lt;strong x{0026}lt;em El Occidente globalizadox{0026}lt;/em x{0026}lt;/strong (con Hervé Juvin), x{0026}lt;strong x{0026}lt;em La estetización del mundo x{0026}lt;/em x{0026}lt;/strong (con Jean Serroy) y x{0026}lt;strong x{0026}lt;em De la ligereza, Gustar y emcocionarx{0026}lt;/em x{0026}lt;/strong yx{0026}lt;strong x{0026}lt;em La consagración de la autenticidadx{0026}lt;/em x{0026}lt;/strong x{0026}lt;em ,x{0026}lt;/em publicados todos ellos en Anagrama. Ha sido considerado el heredero de Tocqueville y Louis Dumont (Luc Ferry) y una estrella de los analistas de la contemporaneidad (Vicente Verdú). Es Caballero de la Legión de Honor y doctor honoris causa por las universidades de Sherbrooke (Quebec, Canadá), Sofía (Bulgaria) y Aveiro (Portugal).x{0026}lt;/p