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mar 29 Nov 2016

PRÉSENTATION LITTÉRAIRE | "Je vous écris de Téhéran" de Delphine Minoui

PRÉSENTATION LITTÉRAIRE | "Je vous écris de Téhéran" de Delphine Minoui

La journaliste et auteure franco-iranienne Delphine Minoui vient présenter son dernier roman, Je vous écris de Téhéran, Prix du Roman Ailleurs 2016, le mardi 29 novembre à 20h au Théâtre de l’Institut Français de Madrid. Par la suite, l’auteure établira une conversation avec la journaliste espagnole et modératrice de la rencontre, Ángeles Espinosa, autour de leur expérience en tant que journalistes et femmes en Iran. Réservation recommandé

En 1997, Delphine Minoui, jeune journaliste tout juste diplômée, s’envole pour Téhéran pour y retrouver une partie d’elle-même : l’Iran de son grand-père paternel, dont elle garde une vision enchantée. Partie pour y effectuer un reportage, elle y reste finalement plus de dix ans comme correspondante pour différents médias français. Comme pour rendre hommage à son grand-père parti sans lui léguer la culture de sa terre natale, elle apprend la langue persane, les coutumes de ce pays qu’elle fait finalement sien.


Je vous écris de Téhéran (Seuil, 2015) est un livre à la croisée des genres, entre reportage politique, roman autobiographique et correspondance épistolaire. Delphine Minoui y relate la complexité de Téhéran, capitale chérie et redoutée.

La journaliste questionne, met en lumière une société aux multiples visages, au-delà des idées qu’on peut s’en faire. Elle entraîne son lecteur dans les sinuosités des ruelles de la ville, aux côtés d’amis et de rencontres, et qui catalysent les réalités de l’Iran d’aujourd’hui. Un pays où les opposants sont questionnés de longues heures par la police de la République islamiste et les intellectuels menacés de morts, où la milice des mœurs contrôle les soirées trop bruyantes des jeunes gens et où les attentats se multiplient, un pays que finira par quitter la jeune femme en 2009, lorsque, dans le contexte de contestation sociale qui suit la réélection du conservateur Ahmadinejad,  la pression psychologique exercée par la police sur les journalistes devient insoutenable. Mais Téhéran est aussi la capitale où les jeunes filles font tomber le voile des carcans fondamentalistes chiites, dans l’ombre de soirées féminines enflammées où l’on préfère les bodies moulants aux tchadors ; où les amoureux s’embrassent dans les cafés et où toute une frange de la jeunesse bat le pavé au rythme des élections oscillants entre dirigeants conservateurs ou réformateurs.

« Sous le chah, on buvait à l’extérieur et on priait à l’intérieur. Aujourd’hui, en République islamique, on boit à l’intérieur et on prie à l’extérieur », enseigne à Delphine, fraîchement débarquée à Téhéran, Niloufar, personnage clef de la vie clandestine tumultueuse de la jeunesse iranienne. Ainsi de rencontres en rencontres, d’anciens révolutionnaires en étudiants survoltés, la journaliste prend des « leçons d’Iran », entre leurs analyses politiques, leurs témoignages, et sa propre observation.

Delphine Minoui refuse longtemps de quitter l’Iran dont elle se sent amoureuse, « comme une femme battue qui refuse de reconnaître ses cicatrices », écrit-elle. Elle préfère parler de « paradoxes iraniens » plutôt que de perdre espoir en une société pour qui liberté est un combat quotidien, et dont tous les membres vouent pourtant un amour inconditionnel à leur patrie.

La plume de Delphine Minoui est alerte, vive et sincère. Elle happe le lecteur dont les yeux courent sans répit sur le papier. Cette rencontre sera l’occasion de donner une voix à ses mots, et d’entendre parler de Téhéran de la plus touchante des façons.

 

Delphine Minoui est née en 1974. Elle est correspondante du Figaro depuis 2002. Diplômée du CELSA et de l’EHESS, elle a d’abord travaillé pour Radio France, et participé à la réalisation de nombreux documentaires sur l’Iran.

En 2006, elle reçoit le prix Albert Londres de la presse écrite, une grande consécration journalistique.
Je vous écris de Téhéran est son cinquième ouvrage. Il fait suite à Jeunesse d’Iran : Les Voix du changement en 2001, Les Pintades à Téhéran : Chroniques de la vie des Iraniennes en 2007 et réédité en 2009, Moi Nojoud, 10 ans, divorcée en 2009 et Tripoliwood en 2011.

Ángeles Espinosa est la correspondante à Dubaï du journal El País, après avoir occupé le même poste à Téhéran, Bagdad, Le Caire et Beyrouth. Depuis son arrivée au quotidien espagnol, elle a été au cœur de tous les conflits et grands événements politiques au Proche Orient, et a interviewé les principaux leaders de la région, du roi Abdallah de l’Arabie Saoudite aux présidents iraniens Khatami et Ahmadineyad. Titulaire d’un Master en Relations Internationales par le SAIS, à Washington, elle est aussi l’auteure de El Reino del Desierto, sur l’Arabie Saoudite, et co-auteure de Días de Guerra, à propos de l’invasion de l’Irak en 2003.

Son travail journalistique sur les guerres d’Afghanistan et  d’Irak a été reconnu par le Prix du Club International de Presse en 2003 et le Prix Víctor de la Serna de l’Association de Presse de Madrid en 2011. Suite à une interview de l’ayatollah Montazéri en 2010, le gouvernement iranien expulse la journaliste du pays en 2011, après cinq ans d’activités à Téhéran.



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